They Came Alive

Si je devais établir un classement de mes concerts les plus intenses, ce concert de The Used à Eindhoven arriverait ex-æquo avec le premier de ma liste précédente : le concert de The Used au Luxembourg.



Je n’avais plus vécu un concert ainsi depuis longtemps ! Déjà, la petite aventure pour arriver sur place était géniale.
J’me lève ce vendredi avec une flemme ENORME (j’ai honte, je vous jure, mais je pouvais plus décoller du lit). Finalement, j’me lève une heure avant le train (sachant qu’il me faut 30 minutes pour rejoindre la gare), m’habille en quatrième vitesse tranquillement… et commence à stresser car j’ai perdu la moitié de mes affaires : il est où mon téléphone, il est où mon élastique ? Je passerai presque autant de temps à les chercher qu’à sauter dans mes fringues *paragraphe introductif inutile ? FAIT*
Après le dilemme de « quel temps il va faire et quelle est la veste qui a le rapport « chaleur/facile à nouer autour de sa taille » le plus élevé, je fonce à la gare avec The Used en boucle. Le temps est gris mais je suis de bonne humeur. J’arrive un peu avant le train, il n’aura pas de retard et arrive à Bruxelles dans les temps. Là, je cherche le train pour Anvers-Amsterdam, avec un peu d’appréhension car j’ai arpenté la gare de Bruxelles en long et en large l’an dernier et n’ai jamais remarqué qu’il y avait un « train par heure classique » vers Amsterdam. Mais il est effectivement bien renseigné au tableau. Sur le quai, pas mal de touristes, haha. Le train arrive et là, première bonne surprise du jour : il s’agit d’un train à compartiment (COMME DANS HARRY POTTER), j’ai toujours voulu emprunter un train comme ça mais pensais que ça existait plus/était réservé aux lignes de luxe. Il y a pleins de miroirs, des sièges extras larges, un appui-tête réglable, une lumière de lecture individuelle, et surtout : un silence parfait grâce aux compartiments : moins cher qu’un Thalys mais trois fois plus confortable…je rêve ?
Je sors mon appareil pour en faire une photo – et là, mauvaise nouvelle du jour : mon appareil est foutu. L’objectif ne tourne plus, donc la mise au point est dégueulasse. Je n’arrive même plus à accéder au menu. PUTAIN ET SI JE LES VOIS APRES? X_X
J’essaye de me changer les idées et de profiter du paysage. Le trajet va durer une heure trente environ. C’est marrant, quand on passe la frontière, ya des genres de flics qui bloquent tous les wagons (DES DETRAQUEEEURS) et demandent nos papiers. Et ils rigolent pas, ils passent à chaque fois cinq minutes à te dévisager pour voir si tu es bien comme sur ta photo, et demandent une autre pièce s’ils ne te reconnaissent pas. Heureusement, ce ne fut pas mon cas (moi qui ait toujours beaucoup de chance avec les douaniers…).  Je dois encore changer à Dordrecht et là, je n’ai que huit minutes. Le train ralentit avant d’arriver en gare et me fait BIEN peur. On passe au-dessus d’un pont très long au dessus de la mer et là aussi j’ai peur. Finalement, on arrive à Dordrecht à temps, je bondis comme un chamois hors du wagon, cherche la gare, la trouve pas, cours dans le tunnel pour voir les télés avec les prochains trains, aucune n’indique le mien. HAAA. Je consulte les panneaux, qui ne sont pas comme en Belgique « heure par heure » mais « ligne par ligne ». Et évidemment quand je regarde le panneau de la ligne pour Amsterdam avec une heure différente du mien, je flippe. Avant de comprendre l’astuce et de trouver le panneau pour Eindhoven. Entre-temps, la vilaine télé aura affiché mon train et c’est soulagée que je monte sur le quai…une minute avant que le train arrive.
Pourquoi faire court ?
Le train hollandais est chouette, un peu comme les « chenilles belge » en plus confortable. Un arrêt à Breda/Tilburg plus loin, me voila à Eindhoven. Enfin presque. Le train s’arrête 200m avant la gare. Puis un message. Je ne comprends rien hormis « ogenblik », ce qui veut dire qu’on va repartir dans pas trop longtemps. Puis, un gros message qui explique qu’il y a des problèmes après Eindhoven et que le parcours du train en modifié. PUTAIN LE BOL ! (oui, parce que j’avais compris qu’il y avait des problèmes mais pas les solutions proposées, haha T_T).
Arrivée à la gare à 13h10, je me balade un peu car Petsy n’arrive que dans trente minutes. Je découvre un Burger King (biiien) et un concurrent qui propose des casiers à burgers : tu mets ta pièce à coté de celui que tu veux, ça t’ouvre la porte et tu prends ton hamburger. Je trouvais l’idée très sympa (et avais vraiment l’impression de débarquer de la campagne – mais attends…je débarque vraiment de la campagne). En attendant, je fais le tour des panneaux d’affichages fourbes en cherchant mon train de demain, histoire de découvrir la voie. Ha ha ha, il y est pas ! Non, cette fois, j’ai bien regardé et QUEDALL ! Puis le truc vraiment fourbe, c’est qu’il y a QUATRE trains qui partent à 13h04 précise. Comment je fais pour identifier le mien ? L’ « appel à un ami resté en Belgique qui a Internet ». Je procède quand même par élimination en attendant sa réponse et en déduit qu’au lieu d’indiquer la destination FINALE du train, ils ont décidé que le terminus était EN PLEIN MILIEU DE LA LIGNE mais que le même train continue quand même jusque Roosendall (…logique implacable).Surtout que le lendemain, j'ai trouvé que ce train ressemblait à fond à un métro et ai eu peur qu'il n'aille effectivement pas aussi loin.
Puis Petsy arrive en même temps qu’une grosse drache épouvantable. Je suis vraiment contente de la voir ! (Petsy, pas la pluie). On se rue au Burger King et on opte pour leur super menu à 3€ (*doit VRAIMENT faire des économies*). On refait le monde (magique de My Chem, haha) pendant une bonne heure avant de se mettre en route pour l’hôtel.  Il n’était vraiment pas loin, bien dans le centre, à deux pas des magasins, cool à trouver. En chemin, on reçoit une roulette à pizza gratuite (journée de chance) puis on trouve l’hôtel qui était vraiment TROP mignon. Je me suis dit que ça allait être l’occasion de parler néerlandais (vu que j’ai mon examen dans 3 semaines). Haha, la bonne blague… l’anglais me semble plus simple en fait. Je découvre ma chambre qui s’avère être TROP mignonne et pas mal grande pour le prix! En fait, la rue de l’hôtel faisait très typique, avec les petites façades tout en  hauteur et tout. Je retrouve Petsy en bas et on se rend à la salle qui n’est pas loin non plus. On fait des pronostics sur le nombre de gens déjà présent. Il y a déjà pas mal de monde (il est 16h et sur le ticket, il est noté 18h30), une trentaine de personnes. On s’installe dans la file, on se sent salement vieilles X_X Puis on voit Bert qui déboule de nulle part, et rentre dans la salle. Il est claaaasse ! Je fais un gros blocage sur le coup. On n’attend pas tellement longtemps en fait, car à 17h, on peut déjà rentrer. QUOI 17 HEURES ? On avance, on voit une télé avec le programme de la salle et un « meet and greet » à 17h30. J’étais pas au courant mais c’est cool pour ceux qui auront la chance d’y assister. On avance encore un peu et là, sur le coté, ON VOIT UNE TABLE AVEC LES QUATRE GARS DE THE USED DERRIERE et la file dans laquelle nous sommes qui passe juste devant *a le cœur qui bat hyper vite tout à coup*.  On passe rapidement devant la table, ils signent chacun notre ticket. Ca se passe tellement vite… que s’est déjà fini. Pas le temps de faire une photo, mais on pourra toujours après le concert. Le hall d’entrée est décoré avec des cœurs pendus comme sur la pochette de In Love and Death, puis ya aussi un Chadam géant dans un coin. On reprend place dans la file, Petsy va déposer ses affaires au vestiaire, je lui donne aussi ma veste. C’est là que tu te rends compte que c’est cool d’être deux pour ça, yen a un qui tient la place et l’autre qui peut se déplacer. On attend encore un peu, on est plutôt dans le début de la file. Les portes s’ouvrent vers 18h30, on court du coté de Jepha (droit) et on échoue au troisième rang. Les gens arrivent très lentement. La première partie aussi. Un sympathique groupe hollandais à la set list…super courte ! 
Ils débarrassent leur matos, et les techniciens viennent régler les instrus de The Used. Celui qui s’occupe de la basse de Jepha est son portrait craché…les tatouages en moins. La ressemblance est flagrante. Ils mettent les plombes à tout régler quand je remarque qu’il y a encore deux batteries sur scène…DEUX ? Quoi…ce ne sont pas des techniciens mais une seconde première partie ? *respire à fond*. On n’est pas serré dans la fosse mais être debout aussi longtemps devient un peu pénible. Ils sortiront donc de scène avant d’y revenir pour cinq ou six chansons. C’était encore sympathique aussi, je sais que je dis toujours ça, mais les deux premières parties se ressemblaient fort (sauf que ce second groupe était en théorie Belge – oui, en théorie car ils parlaient en anglais au public et même entre eux mais chantaient des chansons sur ce qui va pas en Belgique). Ils quittent la scène et un rideau s’abat entre nous et la dite scène. Entre temps, je gagne un rang et on sent que la fosse se ressert tout en restant pas trop collée. Là, ça passe encore moyennement vite. Ca fait 2h30 que nous sommes à la même place, faudrait pas prendre ce concert pour un festival non plus… Et là, on entend la petite intro de « Take It Away »..puis Bert boit un coup, se met dos à la fosse, lève le bras et...crache sa petite fontaine comme dans Berth. C’est débile, mais à ce moment là, j’ai SU que je passerai un bon concert. En effet, il commence par celle-là, la fosse est survoltée (et moi avec). Tout le monde sautille, chante. Je vois les vois super bien. Je suis trop heureuse d’entendre une vieille chanson. Elle se termine quand commence le début de « The Bird and the Worm », j’ai failli me faire dessus. Mon Dieu mais je m’attendais pas du tout à l’entendre. Ils ont joué que deux chansons et je me sens déjà plus. Je vois la set-list au sol et peut pas m’empêcher d’y jeter un coup d’œil rapide (sauf sur le rappel)…et redouble de joie : très peu du dernier album. *décède*
Ensuite, je pense que ça a été Listening. C’est très bizarre, mais cette chanson, je la connais par coeur mais arrive jamais à trouver son titre ni son album. GENRE : OUII C’EST BOON MAIS JE SAIS PLUS LAQUELLE C’EST MAIS OSEF PARCE QUE C’EST BOON !
Puis une ou deux chansons de Vulnerable, dont I Come Alive, qui passent relativement bien en live. Maintenant, j’écoute cet album avec une autre oreille et apprécie un peu plus. The Taste of Ink qui a faillit m’achever. Bertou choppe pleins de gadgets au premier rang (dont une mitaine et un collier fleuri un peu douteux). Il me semblait vraiment joyeux. Au Luxembourg, il me semblait assez « coquin/malsain » et « joueur ». Ici, on aurait dit un gamin de cinq ans. Quinn était plutôt calme, Dan se défonçait sur sa batterie. Et Jepha…mon Dieu, j’étais à un mètre de Jepha (j’ai fini au premier rang sur la fin et si je tendais le bras, je pouvais jouer avec les boutons de sa pédale – ce que je n’ai évidemment pas fait). J’ai passé mon temps à l’observer sur Blue and Yellow et il ne lève pratiquement pas les yeux mais remue bien. J’étais complètement absorbée par sa prestance (con comme phrase mais vrai). Bert a fait un câlin a une fille dans la fosse pour introduire Gimme Love, et nous as à un moment précis demandé de fermer les yeux et de mettre une main sur le cœur mais je sais plus sur laquelle :/.  On a aussi sauté comme des foufous sur à peu près tout ce qui bougeait comme chanson (=99% de la set list). Sur I Caught Fire, grosse révélation sur le titre. Je pensais que ça voulait dire « j’attrapais le feu » mais en fait, je pense que c’est plutôt « je prenais feu », ça m’a vraiment paru évident sur le coup *forever douée* Petit à petit, j’attends le deuxième rang. All That I’ve Got m’a emporté trèès loin. The Best of Me m’a également surprise. Petsy m’avait dit que c’était celle qu’elle voulait entendre, je n’ai jamais trop accroché à cette chanson mais maintenant, je l’écoute en boucle tellement elle est géniale en fait. Bert fume une clope sur je-sais-plus-laquelle mais je sais que c’était pas « Put Me Out » car ya cigarettes dans les paroles et que j’ai trouvé louche que ça ne soit pas celle-là. Pour la dernière, Bert veut des gens sur scène pour danser. Là, GROS coup de bol, la moitié du premier rang se tire sur scène et j’atterris au premier rang  PILE en face de Jepha. Ce qui est drôle, c’est que j’ai compris que j’étais au premier rang deux minutes après. Paralyzed m’a complètement absorbé même si c’était pas toujours simple à suivre avec la vingtaine de gens sur scène (dont certains REGARDAIENT leur téléphone alors qu’ils étaient à coté de Quinn). Enfin, je ne voulais pas monter sur scène de toute façon, car je sais qu’alors tu perds ta place ET JE NE VEUX PAS PERDRE MA PLACE POUR LE RAPPEL. OMFG le rappel. BLOOD ON MY HANDS (que Petsy m’avait dit ne pas avoir vu sur la set-list de Munich). PRETTY HANDSOME AWKWARD.  SMELLS LIKE A BOX FULL of SHARP OBJECTS (l’intro de Nirvana + leur chanson). Ces trois chansons sont certainement mes préférées. Déjà, sans Blood on My Hands, je n’aurais pas été dans cette salle ce soir là. Les deux autres me filent juste une patate monstre. Puis, ils remercient le public et disparaissent. Et je suis sur le cul. Je retrouve Petsy pour aller vite chercher notre manteau (et notre portefeuille car soif) et n’arrête pas de répéter que le concert était incroyable. On voit la file énorme devant les vestiaires et on glandouille un peu au sous-sol. Un concert est organisé en guise d’after. On y traine un moment avant de remonter et récupérer (après une loongue file), nos vestes. Malheureusement, le merch était fermé, je n’ai pas su acheter le hoodie que je trouvais craquant (j’avais déjà les t-shirts, ils n’ont pas changé en un an). On redescend chercher à boire – et, la chance continue, pour payer, il faut changer nos euros contre des jetons à une machine à coins. Sauf que je mets ma pièce et elle me donne des jetons et…ma pièce. Je ne pense pas que ça soit normal que les boissons soient gratuites mais bon…on en profite un peu. ( :
On trainera ensuite dans divers endroits, à refaire le monde en les attendant. A 1h30, il n’y a pratiquement plus personne dans le hall et on se décide à sortir. Ils ont du filer discrètement plus tôt dans la soirée…
On retourne à l’hôtel, dans les rues tout le monde semble faire la fête. Je me jette sous la douche (brulante). J’aurais beaucoup de mal à m’endormir tellement je suis heureuse et ne veux rien oublier. Cette nuit là, j’ai dormi comme un bébé usé.

Pas de photo moche à vous proposer, sorry. 
Faire un concert sans appareil, c’est le pied.


Take It Away
The Bird and the Worm
Listening
Kiss It Goodbye
I Come Alive
I Caught Fire
Hospital
The Taste of Ink
All That I've Got
Buried Myself Alive
Blue and Yellow
Give Me Love
Put Me Out
The Best of Me
Paralyzed
 
Blood on My Hands
Pretty Handsome Awkward
(Smells like) A Box Full of Sharp Objects


Je viens de trouver cette vidéo hyper intense.
[Je suis la lueur rouge, premier rang devant Jepha (le gars à droite à la basse)]


2 commentaires:

Petsy a dit…

Ouaaah t'as été super rapide pour ta review :D ! Moi je pense que je vais la poster dans 3 ans, comme d'hab --'.
Bref, c'est cool de pouvoir revivre cette journée *___*, vive the Used et vive Jepha *ç* *z'vlan*. Si tu veux laisse-moi une adresse mail en com (je ne le validerai pas) pour que je puisse t'envoyer les photos avec Chadam :D !

Musti a dit…

Si je suis pas rapide, je le ferai jamais.

Ohh, la photo avec Chadam <3

(et vive Jepha..carrément *_*)