Si t'as la flemme, fais des Papillotes

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Oui, encore de la cuisine, oui encore de la bouffe. Mon blog va finir en blog cuisine - si on me l'avait dit quand je l'ai commencé, je me serais bien roulée par terre (ou j'aurais choisi un autre nom genre...Musti's Kitchen mais voila, ce qui est fait est fait). L'expérimentation du jour m'a donné quelques palpitations, mais reste au final la recette la plus simple de ce blog (pour le moment). Et c'est avec ce plat que je me suis rendue compte qu'en fait, la cuisine, c'est juste mélanger tout ce dont on a envie de manger.

Et ce que j'avais envie de manger, cette semaine, c'était des champignons ! Au Delhaize près du kot, il y en avait de toutes les sortes et en allant faire une course quelconque, je me suis dit que la prochaine fois, je me laisserais tenter. Y a-t-il une meilleure saison que l'automne pour déguster de champignons que l'automne, en même temps ? (Bordel que mes phrases sont merdiques U_U Non, mais vous trouvez pas qu'il manque quelque chose dans chaque article ? Ca me perturbe, j'arrive plus à présenter mes articles comme avant - les photos sont moches et "à la va-vite" et mes anecdotes pas drôle pour un sous - je dois devenir vieille U__U). Donc voila, envie de champignons, envie de poisson mais pas envie de le cuire dans une poêle because ça va être un carnage vu la délicatesse des ingrédients...et la mienne. Puis je repense au bouquin de Jamie Oliver qui traine dans ma chambre...enfin, l'autre chambre et qui expliquait comment c'était enfantin de faire des papillotes (en même temps, tout dans son bouquin est "enfantin" il insiste bien là-dessus chaque recette - même si TOI, la Charlotte chocolat-orange, tu sens déjà que tu vas galérer à la faire entrer dans le moule rien qu'en regardant la photo).

Donc me voila au magasin avec une envie de champignon et de poisson - mais aucune idée de comment m'y prendre. Le principe des papillotes étant de cuire à la vapeur, il faut du liquide - j'opte pour un vin blanc choisi très aléatoirement selon mon bon vieux critère : "le moins cher sera parfait" (et il l'était !). Musti ne rafollant pas de champignons, je pense mettre des asperges à la place - ils en vendent des minis toutes choupinettes mais je n'ai aucune idée de comment les préparer (faut-il les éplucher, les précuire?) et sans savoir si Musti aime les asperges, je m'abstiens et me rue sur mon idée première : les champignons ! Choix plutôt impressionnant, je n'ai pas envie des classiques champignons de Paris et il s'avère que les pleurotes sont en promotion et ont l'air très appétissantes avec leurs énormes chapeaux. Huuuuum...oui voila. Je prend quand même un oignon aussi, histoire d'avoir autre chose que des champignons.

Étape suivante, le poisson. Là aussi, moults possibilités et moults prix, mais Musti n'étant pas trop fan de poisson (*bouhouhou*), je reste dans le classique cabillaud. Mais je testerais sans doute les autres un peu plus tard parce que les papillotes, c'est TROP bon (comment ça, je spoile déja ? Pfff)

Enfin, puis, il y a un autre ingrédient que j'ai très envie de goûter mais que l'on achète jamais à la maison et qui me titille pas mal : la crème fraiche épaisse. A la base, je suis tentée (oui, encore, je vis dans la tentation permanente, surtout au supermarché) de prendre du "Boursin Cuisine", tu sais, le truc que tu fais fondre et que "c'est pas compliqué, tu es un grand chef" mais je crains que le goût de ce brol ne soit trop prononcé et efface complètement les autres ingrédients. Du coup, crème fraîche épaisse.

Et c'est maintenant qu'on s'amuse à découvrir les produits ! (j'étais super impatiente, un truc de fou - un gosse à Noël - faut que je me calme sur la bouffe là). Je déroule un grand carré d'aluminium que j'essaye de huiler mais...le perfore par accident - POUBELLE ! Bon, ça me soule, je met pas d'huile. Je place le morceau de poisson cru au milieu, ajoute l'oignon émincé, les pleurotes détaillées grossièrement en lamelles à la main. Ensuite, je replie un peu les bords ajoute quelques (bonnes) cuillères de crème épaisse et mouille le tout de vin blanc. Les quantités sont comme d'habitude à l’œil. Je ferme le tout et en confectionne une seconde. Et puis, idée brillante de mon colloc : les mettre dans un plat à four et pas directement sur la grille du four. Ya toujours plus dans deux têtes que dans une. Ensuite, les cuire au four pendant une grosse vingtaine de minutes (je n'avais aucune idée du temps - faut ouvrir pour vérifier). Et c'est prêt !

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Constatations après miam :

• Le poisson était excellent. Bien cuit - franchement parfait (quoiii ? j'ai le droit aussi de me jeter des fleurs, non ? Après tout, c'est quand même moi qui l'ai mangé)
• J'avais gouté une pleurote crue, c'est parfaitement dégueulasse. Au début, ça a le gout de rien, puis d'un genre de poison toxique - j'en suis pas morte mais voila, c'est pas super agréable. Une petite précision quand même : je n'ai pas lavé les champignons à l'eau car ce sont de vraies éponges et cette opération leur fait perdre tout leur goût - le mieux est de les brosser (ce que j'ai pas fait car ils avaient l'air propre - et flemme).
• La crème épaisse (un peu surette sur les bords) n'a absolument pas fondue comme je le croyais. Ca restait mangeable mais pas super joli niveau présentation (ce qui ne m’empêche absolument pas de dormir puisque je cuisine pour Musti et moi).
• Comme j'avais la flemme et pas d'idées d'accompagnement, j'ai pris des pommes de terres grenailles déja rissolées (en frais) à juste réchauffer au four, et elles étaient aussi bonnes qu'elles en ont l'air !
• Cette expérience étant très approximative, j'ai hésité jusqu'au dernier moment à faire une sauce - crème/pleurotes à part (puisque Musti n'aimait pas les champignons) mais ma flemme m'a poussé à tout mettre dans l'alu. Cependant, le lendemain, avec les champignons et la crème restante, je me suis fait des Pennes avec une sauce "pleurotes rissolées dans l'huile + crème épaisse QUI A FONDU" et...c'était quand même meilleur que la version four. J'en déduis donc que c'est pas un bon plan de cuire les champignons à la vapeur car même si il y avait du vin, ils n'étaient pas aussi bon dans la papillote...peu de goûts en fait.
• Mettre des herbes n'est pas interdit - mais je n'en avais pas et voulais pas en acheter "juste pour une recette".

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Pour la suite du repas (le dessert en fait...pourquoi je dis tout simplement pas dessert ? Surtout que j'ai envie de finir cet article au plus vite pour me ruer ensuite sur mon coquillage à déterrer ramené des aquariums de l'excursion décrite dans l'article précédent.... X_X), je ne sais plus comment la discussion a tourné mais l'un de mes gentils colloc' a proposé de me faire un Sabayon ! J'ai toujours voulu en manger, mais la recette me semble galère à mort : fouetter le mélange pendant cinq minutes non stop ? Je suis déja morte de flemme avant de commencer... Mais j'ai observé avec attention ce que Quentin a fait : mélanger quatre jaune d'oeufs, quatre demi-coquilles d'oeufs de sucre cristalisé et huit demi-coquilles d'oeufs de vin blanc. Faire chauffer en remuant constamment et quand ça devient "mousseux/ruban" on verse dans des verres et on déguste chaud, ou tiède.

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J'étais très surprise que ça se mange chaud et surtout...après QUATRE CUILLÈRES DE SABAYON, j'étais COMPLÉTEMENT pompette. Jamais vu ça (mes collocs non plus...à vrai dire). Les quantités étaient pour quatre et nous n'étions que trois, ça joue peut-être. Mais si vous êtes un aventurier, vous pouvez aussi (d'après Quentin), ajouter du Triple-Sec ou un alcool semblable (mais là, c'est à l’hôpital que je me serai réveillée...). La texture est très agréable à goûter, mais je vous conseille d'essayer uniquement si vous appréciez l'alcool parce que c'est quand même ARRACHE-GUEULE A MORT ! (ou alors, on met moins de vin...sais pas). Bref, ce petit dessert nous a permis de passer une bonne soirée TRES décontractée (au passage, si l'un d'entre vous connais les noms distinctifs que l'on donne aux orteils des pieds - ça m'intéresse).

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